18 Février 2018
Ce matin, j'ai découvert un nouveau sentier au fond de mon jardin... Le soleil brillait et réchauffait l'air qui était tiède comme un jour de printemps. Il y avait déjà des jonquilles et des camélias en fleur depuis quelques jours. Les oiseaux chantait comme des fous et le sentier semblait m'appeler. Alors, évidemment, je m'y suis engagé, sans trop me poser de question.
J'aurai dû me poser des questions, un sentier, ne peut pas apparaître, comme ça, d'un coup, pendant la nuit. J'aurai dû me méfier et être plus prudente.
Mais il est trop tard maintenant. Je pense que je ne reverrai jamais mon jardin, ni les jonquilles, ni les oiseaux, ni rien. Car sur ce sentier, je ne peux pas faire demi-tour, il s'efface derrière moi au fur à mesure que j'avance. Et plus j'avance, plus je vieillis : je me courbe inlassablement et de nouvelles rides apparaissent à chaque pas en avant sur mes mains. Le chemin est sombre, je ne peux pas rester sur place.Je préfère avancer quand même car l'immobilité, ça crains. Alors, j'avance et je vieillis. Je vieillis et j'avance.
Ainsi jusqu'à ce que le chemin cherche à m'euthanasier avec une longue seringue. Tout est fini! Adieu!
J'y ai presque crû à ce cauchemar, il était tellement réel !
Je ne suis même pas descendu dans mon jardin aujourd'hui, je préfère ne prendre aucun risque.